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La disparité du genre dans les matières scientifiques à l’école

Photo du rédacteur: lci focuseduclci focuseduc


Le site AIP informe que « Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) a initié une étude dans les établissements publics et privés de Bocanda pour comprendre les raisons de la disparité entre filles et garçons dans la localité dans les matières scientifiques notamment en mathématiques et y trouver une solution ». Cette étude est dénommée « Ladies for mathematic » et concerne les élèves de la 6ème à la terminale. Il s’agit d’un partenariat entre le MENA et l’Ecole nationale de la statistique et de l’économie appliquée (ENSEA). D’autres écoles seront, par la suite, concernées par cette étude.


Le site AIP rapporte les propos d’un agent enquêteur à l’ENSEA, Kambou Holo, qui explique que « La disparité entre les garçons et les filles est très grande. Il est très rare de voir des femmes professeurs de mathématiques, de physiques, des femmes ingénieurs et autres ».


Dans un article rédigé, en décembre 2018, par Federica Minichiello, Directrice du Laboratoire d'innovation et de ressources en éducation (LIRE) en France, intitulé « Disciplines scientifiques et inégalités de genre : une préoccupation mondiale », l’auteur écrit que « Malgré une population mondiale presqu’à moitié féminine, les femmes sont peu représentées dans les filières scientifiques. Les chiffres sont assez éclairants ». Effectivement, pour appuyer ses propos, elle énonce un exemple très parlant : 17 prix Nobel en physique, chimie ou médecine sont détenus par des femmes contre « 572 ayant été attribués à des hommes ». D’après elle, « l’explication principale de cette disparité est l’exposition des femmes à de nombreux stéréotypes et préjugés, au sein de la famille, de l’école et de la société, qui éloignent progressivement de nombreuses candidates de certaines perspectives professionnelles ». A l’échelle internationale, l’on peut constater une volonté de vouloir endiguer ce phénomène. D’ailleurs, l’article fait référence à différentes actions mises en place dans différents Etats.


L’UNESCO a produit un rapport intitulé « Déchiffrer le code : l’éducation des filles en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM) ». Le site officiel de l’organisation explique que ce rapport « établit une cartographie du statut des filles et des femmes dans l’enseignement des disciplines STEM et identifie les facteurs qui empêchent ou facilitent leur participation, la réalisation et la poursuite des études dans les domaines STEM. Ce rapport est le premier à documenter les facteurs de disparité entre les genres dans les études STEM à l’échelle mondiale. Grâce à ce vaste exercice de recherche, l’UNESCO a constitué une solide base de connaissances sur les disparités de genre dans l’enseignement des STEM et émis des recommandations de politiques fondées sur des données factuelles à l’intention des ministères de l’éducation et des parties prenantes pertinentes ». Des initiatives ont été mises en place suite à ce rapport au Kenya et au Ghana. En effet, au Kenya, des Camps d’excellence scientifique sont organisés, chaque année, pour offrir aux filles un mentorat en STEM. Au Ghana, des Cliniques STEM ont lieu afin de « familiariser les filles avec les disciplines STEM, renforcer leurs compétences dans ces domaines et faciliter le contact entre les filles et les femmes qui, faisant carrière dans les STEM, sont susceptibles de leur servir de modèles positifs ».


Au Mexique, un réseau national de tutrices a été instauré. Effectivement, Federica Minichiello explique dans son article qu’en 2017, le ministère de l’éducation et l’Académie des sciences mexicains avec le concours de l’OCDE, ont lancé l’initiative « Niñas STEM Peuden », afin de « promouvoir une meilleure confiance des femmes dans leurs capacités scientifiques ». La clé de voute de cette action est la mise en place d’un réseau national de femmes scientifiques « mentor ». Ces professionnelles sont « encouragées à partager leurs expériences et, en particulier, l’origine de leur goût pour les sciences. Le site de cette initiative propose plusieurs activités pédagogiques et des vidéos de formation pensés pour trois publics différents : enseignants, parents et jeunes filles ».


Ce 4 mai 2022, dans les locaux du Lycée Sainte Marie sis à Cocody, a eu lieu la cérémonie officielle de lancement de la 16ème édition du concours « Miss Mathématiques ». Ce concours existe depuis de nombreuses années ; aujourd’hui, il s’agit de la 16ème édition. Il fait, certes, moins de bruit que le concours de beauté national mais il s’agit d’une initiative intéressante pour encourager les jeunes filles passionnées par cette discipline. D’ailleurs, le site 7info relayant les propos d’Hilaire Attindehou, le président de la commission du concours, nous rappelle que « Soumahoro Mouna, ancienne miss Mathématiques Côte d’Ivoire est aujourd’hui aux USA, à la NASA ». Il rajoute : « Comme elle, nous voulons plus de femmes dans les sciences ».


Nous restons à l’écoute…


S. Grié-Hazoumé






Sources :



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