Selon le Larousse, la cybercriminalité désigne l’ « ensemble des infractions pénales commises sur les réseaux de télécommunication, en particulier Internet ».
D’après le site internet gouv.ci, en 2021, en Côte-d’Ivoire, le directeur de l’Informatique et des traces technologiques (DITT) au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, le colonel Moussa Guelpétchin Ouattara, a révélé que la plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) traite en moyenne 4 500 à 5 000 plaintes par an. La PLCC a été créée en 2011 et « elle est au contact des citoyens victimes d’actes de cybercriminalité et de crime technologique. Elle reçoit des plaintes, enquête et fait des interpellations ». Le directeur de la DITT a rajouté que « cette structure a pris en charge 5 000 affaires en 2021 contre 150 en 2011 ». Il y a donc un véritable boom dans ce domaine et les élèves ne sont pas à l’abri.
La hausse de la délinquance en milieu scolaire étant une préoccupation majeure dans le système éducatif ivoirien, il est légitime de prévenir une montée de la cyberdélinquance chez les élèves ; ces derniers pouvant être, ou auteur de cyber infraction, ou victime. Le site ciberobs révèle que les cinq principales cyber infractions enregistrées, en 2021, en Côte-d’Ivoire, sont : « Les menaces de publications d’images à caractère sexuel et de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat, WhatsApp), les fraudes sur les transactions électroniques, l’utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, l’atteinte à l’image et à l’honneur, l’escroquerie en ligne ». Malheureusement, le nombre de cas de « revenge porn » dévoilant sextape et autres nudes sont légion en matière de cybercriminalité. Il est donc important d’informer les élèves sur les risques encourus en tant qu’auteur d’une cyber infraction mais également les prévenir, les sensibiliser, les informer pour qu’ils aient les armes pour éviter ce genre de situation. Il faut les mettre en garde.
En 2021, une campagne de sensibilisation avait été menée dans différents établissements tels que le collège moderne du plateau mais aussi le lycée Sainte Marie. Il s’agissait d’une initiative de MTN-Côte d’Ivoire en collaboration avec l’Autorité de régulation des télécommunication/Tic de Côte d’Ivoire (ARTCI), Internet watch foundation (IWF), Unicef, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) et la Direction de la protection de l’enfant (DPE). Le site internet Fratmat informait que les élèves, non seulement, recevaient des conseils relatifs à l’utilisation d’internet mais elles étaient également « instruites sur l’existence du portail de dénonciation de l’Internet watch foundation hébergé par l’ARTCI, la ligne verte 116 ainsi qu’aux rôles et actions de la PLCC. Elles ont été encouragées à signaler en toute sécurité et de manière anonyme, tout contenu ou matériel en ligne à caractère sexuel ou abusif pour les enfants ».
Cette année, la tournée de sensibilisation de la PLCC continue.
« Quels sont les risques auxquels ils sont le plus souvent confrontés ? Comment s’en protéger ? Comment naviguer de manière sécurisée sur la toile ? Quelles sont les peines encourues en cas de pratique de la cybercriminalité ?». (Page facebook PLCC)
La PLCC répond à toutes ces questions lors de ses interventions en milieu scolaire. Sur sa page facebook, elle informe s’être rendu au lycée Blaise Pascal mais également à l’école primaire Jacques Prévert au cours du mois d’avril 2022. Effectivement, les écoles primaires doivent également bénéficier de ce type d’information et de sensibilisation car les enfants ont accès de plus en plus jeune à internet… Elle rappelle que « La cybercriminalité fait de nombreuses victimes à travers le monde, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes. En effet ils sont nombreux à tomber dans des pièges montés de toutes pièces par des cyberdélinquants ».
Natenin Coulibaly, Secrétaire générale, représentant le directeur général de MTN-CI l’a très bien dit dans une interview de Fratmat de 2021 « Internet offre des possibilités et avantages infinis aux enfants en termes d’instruction et d’inclusion sociale. Il est cependant triste de constater qu’il les expose également à des risques d’abus, de chantage ou de participation à des discussions à connotation sexuelle ou sujets à des intimidations ou harcèlements en ligne ».
Au regard du nombre croissant de plaintes en matière de cybercriminalité, il était plus qu’urgent d’agir. D’ailleurs, la PLCC se tient à la disposition de tous les établissements publics ou privés, sur l’ensemble du territoire ivoirien.
On ne sait jamais qui se cache derrière un écran et internet n’oublie jamais. Les plus jeunes doivent en prendre conscience.
S. Grié-Hazoumé
Sources :
Page Facebook : Plcc- Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité
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