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Affaire un élève gifle une éducatrice : les faits

Photo du rédacteur: lci focuseduclci focuseduc

Le jeudi 10 mars dernier a été une journée particulière pour tous les habitants de Gomon, localité situé à quelques encablures de Sikensi. Surtout les acteurs du système éducatifs qui y sont en fonction. Et pour cause, A.C. un élève en classe de 4ème au Collège Moderne de Gomon, dans le département de Sikensi et précisément de la Région de l’Agnéby-Tiassa, a décidé de passer outre un règlement intérieur de son établissement respecté par tous ses condisciples. Il s’agit de l’obligation de se présenter « fouré » a sein de son établissement. Constatant que l’élève ne se sentait apparemment pas concerné par cette consigne conformément au règlement intérieur du collège son éducatrice le lui rappelle tout gentiment en lui rappelant qu’il ne saurait se soustraire à une obligation que tous ses amis élèves respectent sans rechigner. Il n’en fallait pas plus pour que le jeune élève se mette en colère et sans froid ni frayeur assène plusieurs gifles à cette dernière nonobstant son état de grossesse très avancé de 8 mois. Après son forfait, les cours ont marqué un arrêt par une décision de tout le personnel de l’établissement par solidarité à leur collègue dont le seul tort était simplement l’application d’un règlement connu de tous depuis longtemps. L’Agence ivoirienne de presse dont la dépêche a divulgué l’information précise également que l’élève « gifleur » a été dans les heures qui ont suivi interpellé par des éléments de la brigade de gendarmerie de Sikensi eux-mêmes indignés par le geste de l’indiscipliné non sans ouvrir une enquête.

Madame Amané N’Guessan Adro Jacqueline, proviseure du Collège moderne de Gomon a immédiatement demandé aux enseignants de mettre de l’eau dans leur vin afin de reprendre les cours tout en promettant une action de fermeté. L’éducatrice quant à elle, du fait de son état, a été évacuée au Centre de santé urbain et à pu regagner son domicile.

Rappelons que depuis quelques années les enseignants et les membres de l’administration scolaire sont la cible de violence dont les auteurs sont la plupart des élèves. En janvier 2020 c’était Mory Cissé, élève en 4ème au lycée moderne Nimbo de Bouaké qui avait mordu et tabassé son éducateur. Avant lui, en janvier 2019 un élève en classe de terminale au groupe scolaire Saint Mathieu d’Abobo-Anonkoua 3 qui avait roué de coups un éducateur également. Encore en 2018, c’était un élève du lycée moderne de Man en classe de seconde qui agressait son professeur de français.

Alors que se déroule actuellement les états généraux de l’éducation ivoirienne espérons que la problématique de la violence en milieu scolaire ou plus exactement des agressions en direction du personnel éducatif par les apprenants sera traitée avec toute l’attention que ce phénomène mérite.

SOSSIEHI Roche

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