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Le saviez-vous ? L’expression « Qui va à la chasse perd sa place » et son équivalente africaine

  • Photo du rédacteur: lci focuseduc
    lci focuseduc
  • 26 févr. 2022
  • 2 min de lecture

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Mais d’où vient cette expression que nous avons souvent entendue, surtout lorsque nous étions enfant. Il suffisait simplement de quitter sa chaise une minute pour qu’un autre s’asseye à notre place et rétorque fièrement « Qui va à la chasse perd sa place ! ».


Comme bon nombre d’expressions françaises, ce dicton tirerait son origine de la Bible, plus précisément de l’histoire des frères Esaü et Jacob dans l’Ancien Testament. Esaü, l’aîné, était censé hériter de leur père qui était âgé et aveugle. Un jour, alors qu’il sentait la mort approcher, il demanda à Esaü une dernière faveur. Avant de lui transmettre ses bénédictions et par ricochet lui permettre d’accéder à l’héritage, il souhaitait que son aîné parte à la chasse afin de lui apporter du gibier pour son repas.

La mère des garçons entendant cela, elle prévint Jacob, son préféré des deux. Elle fomenta alors un plan pour qu’il puisse hériter à la place d’Esaü. Pour ce faire, elle prépara un repas avec du gibier, le confia à Jacob qui alla le porter à son père en se faisant passer pour son Esaü. Le stratagème fonctionna et Jacob reçu les bénédictions. Lorsqu’Esaü rentra, il était déjà trop tard et leur père annonça : « Je l'ai désigné comme ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu en blé et en vin. [...] Ton lieu d'habitation sera privé des richesses de la terre et de la rosée du ciel, d'en haut ». Ainsi, Esaü qui partit à la chasse, perdit sa place !


Le site lefigaro rajoute qu’une autre piste est également évoquée quant à l’origine du dicton : « Précisons pour l'anecdote que certains feraient autrement remonter l'expression au jeu de paume. D'après le Trésor de la langue française, la chasse désignait « le lieu où la balle finissait son premier bond ». Ainsi fallait-il quitter sa place pour aller à la chasse et prendre le risque d'être parti, pour rien… ».


Cette expression existe également en Afrique, plus précisément au Niger où l’on dit : « Da hawyan si no kuunuyan no ga kwaari kar » qui signifie « Les bœufs partis, ce sont les hérissons qui mangent les chaumes ». Il s’agit d’un proverbe retranscrit par Mariama Hima dans son ouvrage « Sagesse Africaine ». Il lui a été transmis par des gardiens de la tradition, preuve encore que ce dicton ne date pas d’hier.


Bonne réflexion !


S. Grié-Hazoumé




Sources :


- Mariama HIMA, « SAGESSE AFRICAINE, La table ronde », p.75


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