L’urgence de ramener la discipline et restaurer le respect de l’autorité
L’éducation n’est pas seulement la transmission de la connaissance par l’enseignement mais aussi le fait d’inculquer des valeurs telles que la discipline et surtout le respect de l’autorité.
En effet, de manière régulière tant par le canal des médias classiques mais surtout par les réseaux sociaux l’opinion publique est scandalisée par les violences exercées des apprenants (élèves) sur leur enseignants. Par exemple une grève de 2 semaines a été déclenchée le mardi 13 novembre 2018 dans les établissements publics secondaires de la ville de Man après qu’un élève en classe de seconde au lycée moderne ait agressé son professeur de français. Le professeur a expliqué « qu’il a été agressé par cet élève, qui n’est pas de sa classe, parce qu’il a refusé que sorte un supposé ami de celui-ci pendant qu’il dispensait son cours. Il ajoute qu’il s’est retrouvé avec son tee-shirt en lambeau. » Selon le représentant du Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire, Goué Jules, leur collègue professeur a été rudoyé, violenté par l’élève. Informée, la police a mis la main sur l’élève en question. Automatiquement, les autres apprenants ont fermé le portail en faisant savoir à la police qu’ils ne permettraient pas qu’un des leurs soit pris quand bien même il aurait porté main à un enseignant. Les faits similaires sont nombreux : le 25 janvier 2021 au lycée Alassane Ouattara de Ouangolodougou c’est un élève en classe de 5ème qui est allé chercher un fusil de chasse pour menacer son éducateur qui lui aurait arraché son téléphone portable car celui-ci visionnait en plein cours un film à caractère pornographique ; le lundi 1er février 2021 ce sont les enseignants du lycée moderne de Songon qui entamaient une grève d’une semaine après qu’un élève en classe de 4ème ait porté main à un professeur d’Art Plastique. Ce dernier a reçu un violent coup de poing au ventre alors qu’il tentait de faire sortir l’élève de sa classe pour trouble dans la classe.
Les faits de violence des apprenants sur leurs enseignants sur toute l’étendue du territoire posent le problème de la discipline et du respect de l’autorité de l’enseignant dans le système éducatif ivoirien. Preuve qu’il faut restaurer ces valeurs afin de redonner ses lettres de noblesse à l’Education Nationale. Ce projet ne pourra se faire sans l’appui et la contribution de toutes les parties prenantes c’est-à-dire la cellule familiale premier maillon de socialisation de l’enfant, l’école et l’État dont la motivation à appliquer les sanctions d’auteurs de violence envers le personnel enseignant sera très décisif. S’il est vrai que la suppression des punitions corporelles envers les apprenants est leur droit c’est aussi un devoir pour les élèves de respecter ceux de qui ils reçoivent la connaissance. C’est un impératif catégorique pour une éducation nationale de qualité.
Roch Sossiéhi
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